Actualité

Info Prev Santé : le cancer du sein

26 Sep

Vous trouverez dans ce dossier une grande variété de supports destinés à la formation, à l’information et à l’accompagnement, systématiquement classés en rubriques thématiques.

Ces ressources sont méticuleusement sélectionnées pour enrichir votre expertise et vous équiper d’outils opérationnels.

 

Bon à savoir

 

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique. Près de 1 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en Région bruxelloise. Une femme sur huit sera confrontée à cette maladie au cours de sa vie. Dans moins d’1% des cas, le cancer du sein touche un homme.

 

Le dépistage (ou Mammotest) permet de détecter la maladie à un stade précoce, avec 90 % de chances de guérison. Néanmoins les données récentes montrent une baisse progressive du taux de participation au dépistage organisé à Bruxelles. En 2023-2024, seulement 69,4 % des femmes concernées avaient bénéficié d’une mammographie (venant de 74,8% en 2013), et 12 % n’en avaient jamais eu.

 

 

Points d’attention pour les professionnel·les

 

1. Orienter vers les dispositifs existants

 

Les femmes âgées de 50 à 69 ans peuvent bénéficier d’un Mammotest  (qui consiste en une mammographie gratuite dans le cadre du programme de dépistage) tous les deux ans, dans le cadre du programme de dépistage organisé. En cas de risque accru, un suivi spécifique peut être envisagé par leur médecin généraliste ou gynécologue. Si un cancer est diagnostiqué, des aides financières existent.

 

2. Comprendre les freins au dépistage

 

Le non-recours au dépistage du cancer du sein est plus fréquent chez les femmes issues de milieux socio-économiques défavorisés[4], avec un diagnostic souvent plus tardif et une mortalité plus élevée. Cela s’explique par une combinaison de facteurs :

  • Accès limité aux soins de santé : obstacles géographiques, logistiques (temps d’attente, prise de rendez-vous complexe), liés à un statut administratif précaire (assurance maladie inadéquate ou instable).
  • Méconnaissance du dépistage ou littératie en santé insuffisante
  • Méfiance envers les institutions ou expériences discriminantes passées.
  • Priorités concurrentes : telles que le logement, l’emploi ou les démarches administratives.
  • Barrières financières : frais indirects (transport, garde d’enfants, absence du travail, …).

 

3. Prévention en continu

 

Au-delà du dépistage, la prévention repose sur des facteurs modifiables comme l’alimentation, l’activité physique ou la réduction de la consommation d’alcool.

En cas de maladie avérée, un accompagnement autour du soutien psychologique, de la parentalité (notamment en situation monoparentale) ou de la réinsertion socio-professionnelle est essentiel pour limiter le cumul de vulnérabilités sociales.

 

4. Éviter le surdiagnostic

 

La mammographie en dehors de la tranche d’âge cible ou plus d’une fois tous les deux ans n’est pas recommandée, sauf indication médicale spécifique (risque génétique/familial ou antécédent de cancer du sein il y a moins de 10 ans). Souvent réalisée chez les femmes à haut niveau d’éducation, elle peut entraîner un surdiagnostic et des traitements inutiles, avec des effets indésirables non négligeables.